On ne l'arrête plus. Depuis qu'il a été ovationné au Mali, depuis qu'il a vécu ce qu'il a décrit "comme la plus belle journée de sa carrière politique", dès qu'il entend le mot guerre, il enfile son treillis et prend sa baïonnette. Et quelqu'un vient de le prévenir qu'il y avait une guerre des changes. J'ai peur qu'il envoie nos paras sauter sur Tokyo, Washington et Pékin. On est mal, on est mal...
Nouveau sujet de désaccord entre la France et l’Allemagne : le cours de l’euro
Depuis le Mali, dès que François Hollande entend le mot guerre, il veut se battre. Et il vient de découvrir qu’il y avait une guerre des changes. Et le voilà décidé à intervenir. Il faut qu’on se batte pour faire baisser l’euro. On doit presque se tenir prêt à envoyer nos forces au Japon, aux Etats Unis et en Chine, les principaux agresseurs dans cette guerre.
Tout le monde s’accorde à dire qu’un euro fort est un inconvénient
C’est vrai. L’euro est trop fort. Ceux qui font le tour du monde en mangeant des Mac Do le savent. Le Big Mac Index de The Economist le juge surévalué de 5% à 15% minimum. Et c’est mauvais pour les exportations européennes. C’est une réalité indiscutable. Mais l’autre réalité indiscutable c’est que l’Allemagne a le même euro que nous et que ses exportations cartonnent partout dans le monde
D’où les déclarations allemandes hostiles à toute intervention sur l’euro
La position de l’Allemagne est claire. Pas question d’agir sur la monnaie tant que les pays comme la France n’auront pas amélioré leur compétitivité. Et ils seront inflexibles. La guerre entre Merkel et Hollande n’est pas prête de se terminer et leur présence au Stade de France ne sera qu’une trêve. Les hostilités entre notre guerrier malien et la dame de fer reprendront dès le lendemain.